Édition du mardi 30 avril 2013
Haut débit sur fil de cuivre : les collectivités expriment leur inquiétude
Le comité d’experts mis en place par l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a rendu vendredi dernier un avis favorable au déploiement du très haut débit sur fil de cuivre utilisant la norme VDSL2. Cette technologie permet d’atteindre des débits théoriques atteignant jusqu’à 100 MBit/s en téléchargement et 20 MBit/s en émission. Ce « super ADSL » est cependant réservé aux lignes situées à moins d’un kilomètre du répartiteur car au-delà, le signal s’atténue très rapidement. Ces caractéristiques techniques, ajoutées aux contraintes de concurrence (tous les opérateurs doivent pouvoir offrir ce service) font que seules 16% des lignes, soit environ 5 millions, pourront bénéficier d’offres VDSL2. Celles-ci seront réservées aux « zones qui ne feront pas l'objet de déploiements FttH (fibre optique) à court terme », précise le communiqué de l’Arcep. La Dordogne et la Gironde seront les premiers départements à bénéficier de cette offre dont la généralisation est prévue pour cet automne.
Cette annonce a fait réagir l’Avicca, association qui réunit les collectivités en charge de réseaux d’initiative publique, qui craint que cette décision freine les déploiements de la fibre optique à domicile (FTTH). L’association estime que les fournisseurs d’accès à internet pourraient être tentés de privilégier « une vision à court terme (…) sans considération pour les investissements de long terme ». L’Avicca note également que VDSL2 risque, à l’échelle d’un territoire, « d’accentuer les inégalités, en améliorant le débit des lignes courtes, sans effet pour ceux qui ne peuvent pas accéder aux services usuels aujourd’hui, et peut-être même en leur créant des perturbations ». Plaidant pour « une cohérence d’ensemble » et des « investissements dans les technologies les plus pérennes », l’association a demandé à la ministre en charge du numérique de réunir les acteurs, opérateurs et représentants des collectivités, afin « d’élaborer des règles de bonne conduite ».
Cette annonce a fait réagir l’Avicca, association qui réunit les collectivités en charge de réseaux d’initiative publique, qui craint que cette décision freine les déploiements de la fibre optique à domicile (FTTH). L’association estime que les fournisseurs d’accès à internet pourraient être tentés de privilégier « une vision à court terme (…) sans considération pour les investissements de long terme ». L’Avicca note également que VDSL2 risque, à l’échelle d’un territoire, « d’accentuer les inégalités, en améliorant le débit des lignes courtes, sans effet pour ceux qui ne peuvent pas accéder aux services usuels aujourd’hui, et peut-être même en leur créant des perturbations ». Plaidant pour « une cohérence d’ensemble » et des « investissements dans les technologies les plus pérennes », l’association a demandé à la ministre en charge du numérique de réunir les acteurs, opérateurs et représentants des collectivités, afin « d’élaborer des règles de bonne conduite ».
O.D.
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